L’albâtre au plus haut des cimes
Une ode à la nature avoisinante
Rendre hommage à l’immensité de la montagne, brouiller les frontières entre intérieur et extérieur. En intégrant l’albâtre, les architectes ont su évoquer la blancheur de la neige mais aussi symboliser la cristallisation de la glace et ses multiples dessins. L’élaboration du projet s’est faite main dans la main avec le Studio Architecture 770 et l’équipe de design Atelier Alain Ellouz car les défis techniques et esthétiques étaient multiples et ardus.
Dès l’entrée du chalet, on est subjugué par l’imposant mur d’albâtre rétro-éclairé d’une dizaine de mètres de haut. Une composition qui laisse entrevoir les motifs sertis dans la matière. Volutes, fumées, nuages, empreintes, comme si un flocon de neige agrandi au microscope était reproduit dans le cœur de la pierre.
Ce mur démesuré fait écho aux pentes vertigineuses enneigées. Cette verticalité est également reproduite dans l’élégant lustre attenant à l’escalier. Une composition de 17 luminaires Sumatra V80, un modèle iconique de l’atelier, supportés par des tiges de métal doré, assorties au bois blond du chalet. Comme s’il neigeait à l’intérieur !
Une incroyable prouesse technique
Dans l’immense pièce de vie, se tient une cheminée monumentale de 7 mètres de hauteur pour 2 mètres de large. C’est exactement le type de défis que le bureau de design Atelier Alain Ellouz aime relever. La diffusion homogène de la lumière, la résistance à la chaleur , le système d’accroche invisible et l’installation de la cheminée ont nécessité des heures de recherche et une virtuosité sans précédent.
Mais c’est aussi un patient jeu de sélection des plaques d’albâtre qui a sollicité tout le savoir-faire des équipes Atelier Alain Ellouz. Chaque plaque d’albâtre est choisie en atelier en fonction de sa couleur et de ses motifs. A la différence des plaques de marbre taillées dans un même bloc, chaque plaque d’albâtre est différente, plus ou moins moutonneuse, présentant différentes fractures. Il faut donc reproduire une continuité à l’œil et c’est celui exercé de Marion Biais-Sauvêtre, designer, qui s’attache à cette entreprise, longue de plusieurs jours.
« Tout l’enjeu est de trouver des plaques qui s’assemblent les unes aux autres, c’est un puzzle géant. Une fois que l’albâtre est choisi, le plus dur est fait, tout le reste ne se voit pas, doit rester invisible, c’est l’esthétique de l’albâtre associé au dessin de l’architecte qui fait la qualité du projet. «
Marion Biais Sauvêtre, designer pour l’Atelier Alain Ellouz
Aucun joint n’est admis, seul un élégant calepinage naît de l’assemblage de ces 1500 kg d’albâtre
Autre défi technique : faire tenir sur une poutre, un lustre monumental composé de 14 sphères d’albâtre de 24 à 36 cm de diamètres, sur 4 mètres de haut. Pari réussi ! Une platine dessinée sur-mesure et accrochée directement à la poutre soutient l’œuvre monumentale. Chaque sphère, plus ou moins veinée, dans un registre d’albâtre Nuage anime la belle hauteur sous plafond du salon et rentre dans un jeu de correspondance avec la paroi de la cheminée. L’albâtre est plein de vie, donne du rythme à l’espace et vient accrocher le regard.
La beauté et l’originalité de l’albâtre Rocco
Atelier Alain Ellouz ne sélectionne que les plus belles pièces d’albâtre et n’utilise que le cœur de la pierre pour ses réalisations. En fonction de la localisation de la carrière, du mouvement des infiltrations, l’albâtre révèle des motifs et des tonalités différentes. L’albâtre Rocco est un type d’albâtre avec une matière riche et dense. Ses tonalités couleur tabac, prennent un très bel aspect doré dès qu’il est rétro-éclairé. Dans la cuisine, la luminosité dorée et flamboyante du comptoir rétro-éclairé réchauffe l’atmosphère et apporte de l’opulence à la décoration.
Dans l’espace bien-être, le bar de plein pied est une véritable composition architecturale au calepinage étudié. Il contraste avec le bleu de la piscine et procure une force incroyable à l’ensemble.
